L’Isle-sur-la-Sorgue, dans le Vaucluse, est connue pour être le paradis des chineurs, qui flânent d’antiquaires en antiquaires le long de la Sorgue…J’ai été charmée de la découverte de cette ville et très heureuse d’y visiter une magnifique exposition qui a constitué ma dose d’art contemporain nécessaire pour l’été. Et quelle dose !
La Fondation Villa Datris, dédiée à la sculpture contemporaine, a installé ses quartiers en 2010 dans un hôtel particulier de la ville datant de 1870. Plusieurs expositions y ont déjà été organisées.
ARCHI-SCULPTURE, l’exposition en cours, se donne pour fil rouge d’explorer les liens entre sculpture et architecture et de questionner les deux disciplines. Plus d’une centaine d’oeuvres sont réunies.
Très grandes pointures et artistes moins connus sont rassemblés à travers les étages de la demeure, et également dans le jardin où un petit bout de Sorgue passe… Daniel Buren, Odile Decq, Shigeru Ban, Bernard Tschumi… dialoguent avec Wim Delvoye, Eduardo Chillida, Liam Gillick, François Morellet…
Avec une telle diversité d’univers, d’imaginaires et de pratiques, le questionnement des interactions et des similitudes entre les deux disciplines se trouve hyper stimulé. Sculpture ou architecture ? A l’issue de la visite, celles-ci apparaissent comme deux sœurs jumelles, avec des identités vraiment très proches et des destins différents…
Villa Datris, 7, avenue des 4-Otages, 84800 L’Isle-sur-la-Sorgue. Tél. : 04-90-95-23-70.
http://www.villadatris.com. jusqu’au 1er novembre. Entrée libre
Les spectaculaires Bloom Games d’Alisa Andrasek & José Sanchez envahissent l’espace.
Au premier plan, Maquette nation estate de Larissa Sansour.
Wall Street, une maquette de Niki de Saint Phalle.
Manuel Merida (Usuyuki / Chantier III) et une vue des Bloom Games d’Alisa Andrasek & José Sanchez.
Manuel Merida (Usuyuki / Chantier III) et le gratte-ciel en laine d’Annette Streyl.
La ville suspendue de Betty Bui et au premier plan, une maquette de Dan Graham conçue pour un pavillon de la Porte de Versailles.
Les Ombres fantômes de Jacqueline Dauriac crée un environnement lumineux changeant, ici de couleur rose.
Mujo, la structure en mikado de Szajner. A l’arrière plan, la Lunch-House de Lorenz Estermann.
Notepad de Sarah Sze. Et du bloc-notes émerge des projets et des formes…
Avec les artistes de La Fratrie (composée de Karim & Luc Berchiche), l’humour vient à la rescousse de notre condition existentielle…( L’oeuvre en ouverture du billet est également de La Fratrie The best is yet to come, une réinterprétation de l’architecture contemporaine de Sou Fujimoto).
Une capsule transparente de Pancho Quiah intitulée Information circulante.
Super article ! Sa donne envie d en voir plus . Merci
🙂 D’autres images à venir dans les jours qui viennent….
Ce post nous rend ARCHI-convaincu d’aller voir cette exposition!
Bonne idée que cet article ! Ai vu cette expo bien pensée, au contenu très riche avec de belles découvertes, en juillet à la Villa Datris, un beau lieu en effet…
Cette exposition est aussi un hommage indirect de sa fondatrice à son compagnon récemment disparu : un architecte qui aimait hybrider cette frontière entre architecture et sculpture. On trouve d’ailleurs quelques unes de ses oeuvres en début de parcours.
Bonus : en sortant, le figuier dans le jardin à droite, sur lequel je confesse avoir glané une figue violette bien mûre en son doux jus d’été débutant…
C’est très intéressant… Tes photos sont magnifiques, merci pour ce partage fort inspirant.
:-))) Mission accomplie alors……